Dans cet article sont analysés les paratextes des ouvrages durassiens traduits en suédois. Nous nous intéressons aux couvertures et quatrièmes de couverture, ainsi qu’aux préfaces et postfaces allographes. Nous avons examiné les références littéraires et culturelles données dans ces présentations afin de savoir dans quels contextes intellectuels et artistiques on choisit d’inscrire Marguerite Duras. Pour les couvertures, nous avons examiné l’utilisation des différents supports visuels, ainsi que l’interaction entre le texte et l’image sur la couverture. Le corpus est constitué par un échantillon de paratextes durassiens, du premier roman traduit – La Vie tranquille (Stilla liv, 1947) – jusqu’aux publications les plus récentes. Les résultats indiquent que les éditeurs suédois ont inscrit Duras dans un contexte moderniste et que le public cible est constitué des lecteurs du « circuit lettré ». Une exception est la traduction de L’Amant qui semble viser un public appartenant plutôt aux « circuits populaires ».