Il est désormais bien établi que les premières écoles nouvelles ou progressistes (progressiva skolorna) ont été financées par des fonds privés et non publics. C’est ce qu’ont mis en lumière diverses études de cas sur ce type d’écoles, par exemple au Japon et en Angleterre. Cependant, les analyses portant plus spécifiquement sur la nature de ces financements sont rares. L’objectif principal de cet article est d’analyser et de décrire le financement des collèges privés (enskilda läroverk) progressistes par le biais d’une étude de cas incluant deux établissements, à Göteborg et Uppsala, créés à la fin du XIXe siècle.
L’utilisation d’archives, telles que les procès-verbaux des réunions annuelles des actionnaires et les documents comptables, permet de mieux comprendre les motifs de leur création et leurs conditions de fonctionnement. Ces écoles sont au départ financées par une combinaison de dons de philanthropes locaux, de subventions publiques et de frais de scolarité acquittés par les élèves. L’importance du capital philanthropique diminue progressivement. La gestion des établissements n’a pas eu pour but de dégager des profits.éducation progressistephilanthropiecollège privéfinancement des écolesélite locale