A plus d’un titre, le dénouement du Séducteur du marquis de Bièvre fait débat. Si cette satire des philosophes à travers le portrait d’un séducteur roué et manipulateur voit le vice se parer des mots de la vertu selon les normes en usage à la fin du siècle des Lumières, en revanche le fait que l’auteur propose deux dénouements laisse perplexe sur ses intentions ainsi que sur la portée morale de cette pièce. Que penser en effet des changements imposés par la Cour qui préconisait que l’on voie sur scène les personnages du philosophe et du séducteur être poursuivis par la justice alors que l’auteur a préféré laisser ces personnages s’exiler sans vraiment être inquiétés? Ouvrons donc le débat que le marquis de Bièvre appelle lui-même de ses vœux en l’articulant non seulement autour de la question des enjeux dramaturgiques, mais aussi moraux, voire politiques.