Comment Annie Ernaux et Amélie Nothomb font-elles en sorte que leurs oeuvres autofictives aient uneportée universelle ? Ces autobiographies engagent une posture résultant d’une construction auctoriale et narrativenécessairement artificielle mettant à l’épreuve leur crédibilité. Cette communication s’est proposéed’évaluer celle-ci eu égard aux modalités des rapports que ces auteures ont établi avec leurs lecteurs et quileur sont propres : Ernaux (dans Les années), en élaborant une fable sociale et féministe remettant en questionles assises du patriarcat ; Nothomb (dans Stupeur et Tremblements) en construisant une fable ethnographiquemettant en jeu les relations entre le Japon et l’Occident. La comparaison de l’ethos de ces deux écrivainesnon seulement a permis de mettre au jour les caractéristiques respectives de celui-ci dans ces deux oeuvres,mais aussi de dégager les conditions selon lesquelles se construisent la vérité et la véracité dans une autofiction.